CREIRPs Transversales

22.02.2017

Hier, dès 8h00, huit camions de CRS étaient en place pour accueillir les élus et mandatés venus porter les revendications salariales et témoigner de l’urgence de véritables mesures pour 2017. Le « dépaysement » à 4 gares du RER A du siège de notre entreprise ne suffisait pas pour tenter de nous dissuader d’une mobilisation. Fallait-il encore faire appel aux forces de l’ordre pour nous maintenir à distance malgré tout, ce n’est vraiment pas glorieux.
Les agents présents ne reculant devant rien, pendant plus d’une heure, se sont exprimés dans la salle et les interventions ont porté sur la qualité du travail, sur le professionnalisme des agents, sur le sens du service public et l’exigence d’une rémunération à la hauteur de ce que sont en droit d’attendre les salariés au regard de la richesse qu’ils créent par leur travail.
Les intervenants, issus de tous les secteurs de l’entreprise et de toutes les catégories, ont martelé combien la politique salariale de la RATP ces dernières années fragilise les « bas salaires » et crée des écarts de plus en plus grands entre métiers et catégories.
Intensification du travail à BUS, dégradation des conditions de travail à la maintenance, suppressions de postes au Métro et au RER, pression accrue sur l’encadrement… toutes ces réalités ont un dénominateur commun : la politique d’entreprise qui vise à l’augmentation sans fin de la productivité. Cela agit aussi fortement et négativement sur les salaires.
Productivité et modération salariale sont liées : Afin de faire « passer la pilule » de réorganisations du travail toxiques, la direction met en place des primes.
Ces primes ne sont pas pérennes, elles ne comptent essentiellement ni pour le calcul de la retraite ni pour le financement de notre protection sociale… Par contre elles rentrent dans l’indice de référence de la direction : la RMPP (Rémunération Moyenne par Personnel en. Place) et justifie sa politique de modération salariale.
Pour être clair : Afin de faire passer certaines réorganisations, la direction met en place des primes. Ces primes « gonflent » l’indicateur RMPP et ensuite, lors des négociations salariales, la direction dit que le niveau des augmentations est déjà important…
Pour la CGT-RATP, nous vous rappelons ici nos revendications :

  • + 3 % au 1er janvier de la valeur du point,
  • + 10 points pour les « bas salaires »,
  • 300 € pour tous,
  • Une meilleure prise en charge de la mutuelle,
  • Une plus grande prise en charge des transports hors IDF (les agents habitent de plus en plus loin),
  • Une augmentation de la subvention du CRE à 3 % (contre 2,811 % depuis plus de 30 ans)…

En 2016, la PDG s’est engagée pour que nous ayons en 2017 des mesures salariales « significatives », cela ne correspond pas au niveau de ce qui nous a été proposé en entrée (ni en sortie) de négociation qui tient plus de la provocation !
Pourtant, la RATP est loin d’être fragile économiquement : 4 milliards de chiffre d’affaires, 1 milliard de résultats nets sur 3 ans, 255 millions de résultats estimés pour 2016, 8 milliards d’investissements dont 4,2 sur fonds propres, près d’un Milliard de Capacité d’Auto Financement…
Monsieur le président, le discours est usé, celui qui consiste à dire aux travailleurs que lorsqu’une entreprise est fragile économiquement, les salariés devraient consentir à des efforts, augmenter leur temps de travail, geler voir abaisser leurs salaires, etc… et lorsque TOUS les indicateurs économiques sont bons (comme c’est le cas pour la RATP depuis de nombreuses années), l’heure n’est toujours pas à l’augmentation des salaires ou à la diminution du temps de travail. En clair, ce sont toujours les salariés qui sont les victimes de la recherche dogmatique de marges financières.
Loin de répondre aux revendications de la CGT, la direction compte imposer un accord en menaçant de retirer ces propositions en cas de non-signature d’un accord !
Loin de se résigner à signer un accord au rabais, la CGT-RATP appel l’ensemble des syndicats et des salariés à se mobiliser une nouvelle fois le mardi 28 février au siège de l’entreprise pour interpeller le conseil d’administration composé entre autre des représentants de l’état.

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