CREIRPs Transversales

23.03.2016 La séance

Logo CRELa CGT-RATP souhaite affirmer toute sa peine et sa solidarité envers les victimes et leurs proches des attentats survenus hier à Bruxelles.
Les mots sont insuffisants pour qualifier cette attaque contre des femmes, des hommes, jeunes et moins jeunes, qui se sont levés hier pour aller travailler, rejoindre leurs écoles ou partir en vacances.
Ces attentats, comme ceux perpétrés ici en France, en Turquie, au Mali, en Grande Bretagne, en Espagne… sont injustifiables. Nous les condamnons fermement.
Nous pensons également à tout le personnel de l’aéroport de Zaventem, à nos homologues du réseau des transports publics Bruxellois, des services de secours, des services de polices, … qui se sont retrouvés confrontés à de nombreux morts, des blessés, et qui ont apporté tout le soutien et l’aide possibles.
Si l’heure est au deuil, la CGT continuera à porter haut et fort ses valeurs démocratiques et humanistes. À défendre une société juste, solidaire et en paix partout en Europe et dans le monde.

L’actualité c’est aussi ce projet de société qui nous renvoi au XIXème siècle :

Le projet de loi de la ministre du travail, Myriam El Khomri, « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » est tout bénef pour le Medef ! Ce texte offre en effet une liberté totale au patronat et constituerait, s’il était adopté, un recul historique des droits pour les salariés y compris à la RATP.
Toutes les mesures envisagées visent à précariser toujours plus, flexibiliser toujours davantage les salariés pour faire baisser le « coût du travail », afin de faire grossir les profits financiers et les dividendes versés aux actionnaires. C’est tellement vrai que le Président du Medef, Pierre Gattaz, soucieux de ses intérêts, s’est empressé de signer une pétition pour soutenir le projet de loi !
La CGT, elle, se félicite de l’ampleur des mobilisations qu’ont pu prendre les manifestations du 9 mars précédent. Qu’il s’agisse des 20.000 manifestant-e-s de 12h30 allant du MEDEF au ministère du travail, ainsi que des 100.000 manifestant-e-s partant-e-s de la place de la République, il est incontestable que les salariés du public et du privé, les étudiant-es et les lycéen-nes, ainsi que toutes les personnes mobilisées, se prononcent contre ce projet de loi et en exigent le retrait comme 7 français sur 10 qui considèrent que le projet de réforme du Code du travail constitue une menace pour les droits des salariés. Ils ont raison !
La CGT assume et revendique son rôle d’organisation syndicale productrice de normes sociales, de droits et garanties pour les salariés, dans le cadre de la négociation et parfois par le rapport de force en faveur des salariés. Ce que nous voulons, c’est un État qui crée les conditions de véritables négociations sociales porteuses d’une autre ambition qu’une feuille de route soumise aux exigences du Medef et de ses branches.

Mars, c’est aussi un mois d’action spécifique à la RATP !

Ce pré-projet de loi n’a pas l’exclusivité en ce mois de mars 2016, plusieurs actions se sont déroulées à la RATP et appellent à poursuivre les initiatives.
Le 7 mars, à l’occasion de l’inauguration du nouveau centre bus de Lagny par la PDG et la présidente de la région, des invités imprévus ont marqué la présence de la CGT lors de cette visite qui se voulait protocolaire. Nos camarades présents ont diffusé un tract dénonçant les moyens insuffisants pour assurer pleinement un service public de qualité, notamment sur le réseau de surface.
En effet, le nouveau contrat STIF/RATP est marqué des mêmes exigences en terme de productivité et son cortège de suppressions de postes qui, non seulement dégradent les conditions de travail des agents mais aussi tournent le dos à une relance de l’économie et le retour à une politique de « plein emploi ».
Il a donc été rappelé que la CGT-RATP se bat pour obtenir l’arrêt des suppressions de postes et pour des emplois supplémentaires, notamment de Machinistes-Receveurs. Ce fut d’ailleurs le sens de nos diverses interventions pendant la négociation du dernier contrat STIF/RATP.
Deux jours plus tard, le 9 mars, nous rassemblions plusieurs centaines d’agents actifs à Lyon-Bercy dans le cadre de notre appel à la mobilisation pour les salaires, l’emploi et les conditions de travail.
Au cours de différentes prises de parole, il a été dénoncé avec force la politique salariale de l’entreprise qui consiste à geler la valeur du point et à redistribuer des miettes sous forme de primes et d’intéressement.
La direction générale a consenti le jour même à recevoir une délégation. L’occasion pour la CGT-RATP de lui rappeler nos revendications qui n’ont rien d’irréaliste mais bien au contraire. Nous ne rêvons pas, nous sommes bien dans la vie réelle. D’ailleurs les 405 millions de résultat net sont bien réels même s’ils se sont transformés en 355 millions d’euros suite au financement d’un supplément d’intéressement et au financement partiel du « Passe Navigo Unique ».
On nous dit que lorsqu’une entreprise va mal, il serait suicidaire d’augmenter les salaires… mais lorsque l’entreprise va bien, ce ne serait donc pas le contraire? Bah non! En fait, pour les directions d’entreprises, il n’est jamais temps d’augmenter les salaires et la RATP, malgré la poudre aux yeux n’arrivera pas à cacher ces 355 millions de résultats nets qu’elle va annoncer à grand coup de com’! C’est insupportable !
N’en déplaise à la direction de l’entreprise, les agents ont décidé de se faire entendre sur les questions de l’emploi et des salaires.
Notre initiative a d’ailleurs contraint la direction à, non seulement engager une campagne « poudre aux yeux » de communication sur l’embauche de 3.000 personnes pour 2016 et aussi à faire des propositions dites « sociales » dans la cadre des négociations salariales.
Poudre aux yeux envers les médias et les usagers car pour ce qui est de l’emploi, le compte n’y est toujours pas ! Embaucher 3.000 personnes, pourrait paraître être une bonne mesure, mais c’est largement insuffisant au regard des départs et de l’augmentation de l’offre de transport.
Là où il faudrait embaucher 100 personnes, la RATP n’en recrute que 12 ! C’est de la « productivité de croissance », détail important que la direction de la RATP a soigneusement « oublié » de mettre en avant dans son plan de communication.
Ce sur quoi la direction de la RATP ne communique pas, ce sont les 2.942 suppressions de postes sur les 5 dernières années ! À l’heure où la France compte un taux de chômage record, notre entreprise publique nationale devrait être exemplaire en termes de développement de l’emploi, ce qui est loin d’être le cas !
Vient, enfin la journée du 11 mars à Val de Fontenay.
La direction n’est vraiment pas sereine lorsqu’elle convoque les organisations syndicales pour les NAO salariales. Pour preuve, elle déplace la date pour briser des convergences de luttes lorsqu’elles sont décidées le même jour dans différentes entreprises ou lorsqu’une mobilisation citoyenne nationale se prépare contre une énième trahison de ce gouvernement.
Manque de pot, elle n’a pas la main sur l’agenda de la CGT-RATP ! Nous étions là le mercredi 9 mars au siège et nous sommes revenus le vendredi 11 à Val de Fontenay avec un bien bel envahissement de la salle des négociations.
Là encore les déclarations des agents présents ce jour-là sont sans ambiguïté : Les dégradations des conditions de travail, ça suffit ! Le gel de la valeur du point, y’en a marre ! Notre salaire, c’est le fruit de notre travail ! L’augmentation de notre salaire, quand en plus l’entreprise va bien, c’est une question de justice sociale… point barre !
Nous rappelons malheureusement la fin de non-recevoir de la direction sur nos revendications essentielles à la reconnaissance de notre travail et la remise à niveau de notre pouvoir d’achat.
Elle contraint donc les salariés à se mobiliser une nouvelle fois au cours de ce mois de mars. Ce sera le 31 mars. Preuve que le compte n’y est vraiment pas, cette fois-ci c’est dans un cadre unitaire que nous reviendrons ici-même au siège pour nous faire entendre et nous appelons les agents à cesser le travail ce jour-là.

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