CCASIRPs Transversales

30.03.2017 Déclaration CGT- Point n°2

Lancé dans le cadre d’une expérimentation en 2008, le Suivi Médical Encadré a été mis en place de manière unilatérale par la direction de la caisse sans jamais, malgré nos relances, le soumettre au vote de notre conseil d’administration.
Or les administrateurs CGT considèrent qu’il s’agit là d’une orientation politique quant au traitement de nos collègues actifs et cette question ne relève en aucun cas de la gestion courante qui est le pouvoir normal de la direction d’un organisme de sécurité sociale.
Vous le savez, et il est utile de le répéter, nous sommes catégoriquement opposés à ce dispositif administratif qui ne sait faire la part des choses en déclenchant le courrier PAT sans même tenir compte des pathologies.
Or c’est le sujet de la pathologie et de son traitement qui devrait focaliser les attentions de la caisse.
Comment comprendre et accepter que nos collègues diminués par la maladie qui respectent parfaitement les réglementations en se soumettant au contrôle à domicile et respectant les horaires de présence sont encore obligés de se justifier quant au bien-fondé de l’arrêt alors que celui-ci est parfaitement légal ?
Il semble qu’ici, ça ne soit pas bien maitrisé, alors il nous faut le rappeler, les arrêts sont établis par des médecins.
Et tous les agents ne sont pas des fraudeurs potentiels mais bien des malades sinon il n’y aurait pas eu d’arrêt !
Et ce d’autant que la chasse aux malades, dans l’entreprise bat son plein avec son cortège de dispositions pour engager les agents à renoncer à ce droit élémentaire.
Dans les attachements, on y va de conseil en menaces, « je te conseille de prendre un TC ou un CA », « attention la commission de classement arrive », « t’avais fait une demande de mobilité ? », « tu sais que Métro ne prend pas les malades, tu seras bloqué »..bref, des messages qui tendent à se banaliser dans les attachements en raison de leur répétition et de la manière faussement amicale dont ils sont portés.
Cela n’est pas acceptable et porte un nom : La discrimination sur l’état de santé qui rappelons le, et c’est toujours utile car ça peut éviter des embêtements de bien savoir avant de commettre l’impair qu’il s’agit là d’un DELIT.
Ce tournant pris par la caisse pour servir les intérêts de l’employeur tisse désormais la page la plus sombre de l’histoire de notre régime.
Pour autant, les administrateurs CGT, à corps et à cris ont tout fait pour vous alerté, vous ouvrir les yeux pour que cesse sans délai ce dispositif inique et son cortège de conséquences sociales désastreuses.
Oui un assuré, c’est aussi un humain, avec un famille, des enfants, un loyer à payer etc. .. et non un simple n° de sécurité sociale.
Comment osez-vous maintenir ce dispositif couteux et inutile qui en 2016 a amené à considérer non médicalement justifié 16 actes sur 1610, soit 1%.
Incroyable, non seulement 99% des actes sont parfaitement justifiés, mais la caisse il est vrai sait mettre en exergue ce petit 1% pour mettre au pas tous les agents.
C’est la démonstration par les chiffres d’un système injustifié qui d’ailleurs ne produit plus de résultats.
Bref un système de pression parmi les autres.
D’ailleurs, Mme la directrice, lors de la dernière séance vous avez affirmé que la caisse était un service de l’entreprise, autant dire le mélange du genre et la confusion des rôles. Mais à votre décharge vous avez en permanence deux casquettes sur la tête il est vrai il pas toujours facile de distinguer l’une et l’autre.
Il est donc parfaitement logique qu’une dérive au service de la RATP ne soit mise en place au sein de notre caisse.
A ces questions s’ajoutent, les aspects pratiques…pour les agents dont l’état de santé ne permet pas de se déplacer, ou ne permet de répondre à ses obligations administratives et c’est particulièrement le cas des agents qui souffrent de dépressions en raison des organisations du travail pathogènes ou encore les de horaires du service du SME qui ne couvrent même plus les horaires d’ouverture de la caisse.
Dans ce contexte, tout est fait pour rendre difficile ou impossible l’obligation administrative et atteindre enfin l’objectif recherché : Le non versement des prestations en espèces pour provoquer la reprise du travail même malade et la boucle est bouclé.
Nous souhaitons vivement que les agents placés en ATI soient signalés au conseil de prévoyance afin que ses membres puissent les contacter pour les aider, et c’est le rôle du CP, dans le cadre de leurs obligations vis-à-vis de la caisse.
Cette question des ATI appelle aussi à la mise ne œuvre dans toute l’entreprise à de bonnes pratiques : A savoir l’application des flux de la CCAS dès leur réception.
Maintenir le salaire qui ne doit pas l’être, c’est créer de l’indu et plonger par la suite les familles dans la difficulté.
Or les agents n’ont pas besoin de ça, ils ont déjà pour les fragiliser la politique de production et salariale de la RATP.
Enfin 17997 jours, soit 85 ETP….est un chiffre non seulement inquiétant mais en aucun révélateur des situations les plus graves dans lesquelles vous avez plongé des familles.
Pensez-vous qu’il soit possible de régler son loyer lorsqu’on n’a pas de salaire ?
Somme toute, la question des agents reconnus en accident de travail, c’est-à-dire avec la responsabilité de l’employeur engagée et plongés dans le SME reste entière.
Pour conclure, Ambroise Croizat, Ministre de la sécurité Sociale serait horrifié de voir que ce bien commun mis en place pour protéger puisse aujourd’hui servir à punir.

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