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CCAS-RATP, la recherche effrénée de productivité aussi !

La CGT-RATP a une nouvelle fois mobilisé les agents actifs et retraités pour défendre notre système de protection sociale à la RATP et s’opposer au projet de la direction de réduction des coûts de gestion du risque maladie de la CCAS et de supprimer près de 70 postes.

Pour comprendre l’enjeu de ce dossier, vous pouvez prendre connaissance de la déclaration CGT lors de la dernière séance du CRE du 28 juin 2017:

Nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie : « quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu’il a la rage. »
C’est tout l’esprit de ce projet. La recherche effrénée de productivité, non seulement  en pressant les agents comme des citrons mais aussi en supprimant un service constitué d’agents au service des agents. C’est révélateur de la vision qu’a la direction sur l’avenir de notre entreprise publique.
D’ailleurs le préambule du document qui nous a été fourni est sans ambiguïté de cet aspect-là. L’ouverture à la concurrence est encore une fois le prétexte pour s’attaquer aux intérêts des agents.
La CGT-RATP dénonce le fond et la forme du projet.
Sur le fond, les projets portés par la CCAS et soutenus par la direction de la RATP vont fragiliser notre régime spécial de protection sociale. Aucune discussion ni, a fortiori, négociation, n’a été engagée sur ce sujet avec les syndicats représentatifs à la RATP, d’où le courrier unitaire de ces derniers qui n’a, à ce jour, toujours pas eu de réponse favorable de la part de la direction de la RATP.
Sur la forme,  nous dénonçons l’affirmation de la direction de la RATP que ce projet ne remet en cause ni l’existence du régime, ni la qualité d’organisme de sécurité sociale de la CCAS, ni le niveau de service. Ce sont là des affirmations qui ne reposent sur aucun élément factuel ni débat contradictoire. Ce que l’on sait c’est que dépouiller une caisse de sécurité sociale de sa capacité à gérer les remboursements c’est comme un boulanger qui ne fabrique pas son pain. On peut donner le nom qu’on veut à sa boutique mais pas boulangerie.
Sur la qualité du dialogue social c’est, avant toute autre chose, respecter les différents interlocuteurs dans leurs prérogatives. Refuser d’ouvrir des discussions au niveau transversal sur la question de la CCAS en lien avec le « Nouveau contrat social », dont tous les syndicats de la RATP sont signataires, en dit long sur la vision réduite de la direction générale et de ses intentions de faire de la recherche de gains de productivité contre l’emploi, l’alpha et l’oméga de sa politique, à l’instar de ce qu’elle pratique à tous les niveaux de l’entreprise.
Vous nous rappeliez dans une alarme sociale déposée par notre organisation syndicale que la Directrice de la CCAS est nommée par le Président Directeur Général de la RATP pour en assurer le fonctionnement et l’organisation, a toute légitimité pour conduire ce projet et le processus de dialogue social qui en découle.
C’est vrai sur un département ou une unité mais pas dans un organisme de sécurité social.
Aujourd’hui le scénario 3 est privilégié par la direction. Mais compte tenu que les agents, les retraités et les ayant-droits ont légitimement droit, au minima, à un niveau de service équivalent à l’existant mais qui a aussi vocation à se développer, le premier chiffre communiqué du coût par ressortissant a été revu à la hausse. Il ne pouvait en être autrement, la MSA n’étant pas un organisme philanthropique.
Ce nouvel élément, qui n’apparaît pas dans le document, est de nature à ce que la direction renonce à ce projet. A moins que le cœur du sujet soit ailleurs, juste un dé-tricotage  de notre protection sociale ou peut-être l’un servant l’autre ?
Vous avez une vision « court-termiste » sur l’aspect économique dans ce dossier et à la fois une volonté réformiste, au sens libérale du terme, pour supprimer les régimes spéciaux dans notre pays.
Le monde change, la RATP aussi et les agents s’adaptent d’ailleurs en permanence. Appartenir à une grande entreprise ne réside pas dans une campagne à marche forcée type DÉFIS 2025, (déclinée sous toutes ses formes même les plus ludiques) mais dans une politique sociale sécurisante pour l’avenir des uns et des autres. La compétition ne peut pas devenir son ADN car  devoir en permanence s’aligner par le bas donne au final le sentiment de développer une entreprise « Low-Cost » où la variable d’ajustement est principalement les salariés.

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