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Communiqué sur l'évènement de la ligne 208

wb_52C76845E262428D9830397D7F403862Dans la soirée du 29 décembre 2013, un agent de la RATP, machiniste-receveur de la ligne 208, a été agressé au « Bois l’abbé » et le bus qu’il conduisait incendié et entièrement détruit.
Les machinistes-receveurs de cette ligne ont immédiatement cessé le travail en solidarité avec le collègue (qui souffre de brulures au second degré), pour demander une sécurisation de la zone,refusant eux aussi d’être exposés a  un risque réel d’agression.
La CGT-RATP condamne avec la plus grande force cet acte inadmissible de violences a  l’encontre d’un agent du service public, rien ne peut justifier un tel déferlement de violence qui devra faire l’objet de sanctions exemplaires.
La désertification des services publics dans certains quartiers, l’isolement des populations qui souffrent d’une certaine forme d’enclavement et de non accès a  des services publics de proximité peuvent être des éléments qui favorisent de telles situations, pour autant, rien ne peut justifier de tels actes, particulièrement au regard du besoin de continuité territoriale assurée par notre service public et ses agents dans des conditions souvent difficiles.
Nous apportons tout notre soutien au collègue agressé qui a fait preuve d’un courage et d’un sens du devoir essentiel dans la circonstance. Nous avons aussi une pensée pour sa famille.
Au regard des premiers éléments portées a  notre connaissance, il s’avérerait que la direction de la RATP, quant a elle, a fait preuve de manquements importants dans toute sa chaine de commandements et de soutien qui est pourtant de sa plus stricte responsabilité.En effet, depuis le début de l’après-midi du 29 décembre, les machinistes-receveurs de la ligne 208avaient prévenu leur hiérarchie d’une situation tendue dans cette zone géographique, ou  des événements similaires s’étaient déjà produits par le passé.
La CGT-RATP dénonce le comportement de la direction de la RATP dans sa persistance a  ne pas tenir compte de ces alertes issue des agents qui, sur le terrain, sont pourtant les mieux a  même de percevoir et d’anticiper de tels risques.
Ce comportement de la direction de l’entreprise est une des conséquences de la politique menée a la RATP, sous les injonctions du STIF, notamment dans son exigence d’augmentation de la productivité se traduisant par des centaines de suppressions de postes entraînant la désertification du réseau RATP.
Demain, avec un poste de commandement centralisé a  Romainville (CRIV) pour toutes les lignes de Bus de la RATP, la situation risque d’exposer un peu plus encore les machinistes-receveurs qui n’auront alors plus que l’espoir, « après-coup », que la vidéo surveillance permette l’identification des agresseurs…
Cette situation, la CGT-RATP la dénonce, elle est le fruit de politiques qui tourne le dos à l’emploi et qui prônent le « risque calculé ». C’est là une politique irresponsable que mène le STIF et que la direction de la RATP applique avec zèle.
La CGT-RATP demande que la sécurité des usagers, des agents du service public comme des matériels, soit assurée par une politique de ré-humanisation des réseaux,d’accompagnement du service public afin de permettre sa continuité.
Nous portons aussi la question de la sécurisation des territoires, mission régalienne de l’État, qui doit mieux assurer ses responsabilités dans ce domaine en termes notamment de prévention et de sécurisation.

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