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Hommage rendu aux victimes de l’attentat perpétré à la gare de Saint Michel le 25 juillet 1995

Il y a vingt-cinq ans, jour pour jour, ici-même, un attentat, acte de barbarie et injustifiable faisait 8 morts, plus de 150 blessés et laissait des traumatismes à vie.

Depuis, chaque année, nous nous retrouvons dans une simple cérémonie, associant usagers du service public, agents de la RATP par leur représentation syndicale et élus dans les instances représentatives, direction de l’entreprise, victimes et leurs familles pour honorer la mémoire de ceux qui ont été touchés dans leur chair par cette tragédie.

Même si toutefois, cette année particulière dans un contexte de crise sanitaire majeure et de sortie récente de l’état d’urgence qui avait été décrété pèse évidemment sur la participation à cette cérémonie, je n’ai aucun doute que nous sommes nombreux à nous y associer par la pensée.

A l’occasion de ce triste 25ème anniversaire, nous avons également une pensée pour les victimes de l’attentat de « Port Royal » qui a eu lieu sur notre réseau du RER l’année suivante, le 3 décembre 1996 et qui a fait 4 morts, 124 blessés. Ainsi que pour toutes les victimes des actes perpétrés sur le sol français qui reste malheureusement durablement et durement frappé par des attaques terroristes.

Ces événements tragiques, nous les condamnons avec la plus grande force car ils incarnent des valeurs à l’opposé de celles de tolérance, de partage, de fraternité qui nous animent.

Ce sont là des attaques contre la démocratie, mais aucune de ces pressions ne nous détournera de nos engagements pour un monde de justice sociale et de paix. Tout comme le sont les mesures anti sociales instaurées par le gouvernement et l’atteinte à nos libertés individuelles exercées sous le prétexte de cette crise sanitaire liée au COVID-19.

Ainsi, de tels drames nous enseignent que l’action et la lutte pour la paix sont des valeurs sacrées à conquérir partout dans le monde et à préserver en permanence.

Car un attentat, c’est toujours et avant tout un acte de lâcheté qui touche des innocents, des femmes et des hommes, des salariés dans leur chair et dans leur vie.

Et parce qu’il ne peut y avoir d’oubli pour les familles, pour les agents de la RATP qui étaient présents ce jour-là, nous contribuons chaque année depuis cet acte de barbarie, au devoir de mémoire si nécessaire et traduisons par notre présence notre volonté à ce que de telles tragédies ne se reproduisent plus.

Au nom de la CGT-RATP, je souhaite aussi rendre hommage, à nos collègues qui, à chaque fois, dans ces instants dramatiques, à l’instar des secours et de la police, ont su faire preuve d’empathie comme de professionnalisme, en se mobilisant de manière active et volontaire tant pour faciliter les secours, se maintenir au contact des usagers, que pour assurer la sécurisation du réseau ou la continuité du service public. Tout ce qui sans aucun doute, incarne bien notre refus de céder face à la barbarie.

Notre présence ici, aujourd’hui, a aussi cette signification et nous associons à notre pensée les victimes de tous les attentats perpétrés encore récemment à travers le monde.

Notre solidarité s’adresse aussi à toutes les victimes de ces assassinats et, au nom de la CGT-RATP, je me permets de transmettre aux familles des victimes, notamment celles de l’attentat de Saint-Michel, notre solidarité profonde et active, notre présence ici, a aussi cette signification.

Merci de votre présence.

De gauche à droite : Michel Leben – secrétaire de la CGT-RATP, Martine Boutros Lescoat – militante CGT et cheffe de gare le jour de l’attentat, Bruno Racine – militant CGT conducteur sur la ligne B du RER

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