Protection sociale - Prévoyance

Retraite : 166 trimestres, pour nous c'est non !

wb_F2F7238A70B04AF78A9E22BF1EE2536CA peine la mauvaise réforme de 2010 entrée en vigueur, que le gouvernement s’apprête à allonger de nouveau d’un trimestre la durée de cotisations requise pour l’obtention du taux plein. Celle-ci passerait de 165 à 166 trimestres pour la génération 1955.
Lors de la commission juridique de la CRP RATP du 08 Juillet 2011, le représentant du gouvernement nous a indiqué que le passage à 166 trimestres s’appliquerait au 01 Juillet 2018 à la RATP.

La CGT est fermement opposée à l’allongement à 166 trimestres.

La consultation du Conseil d’Orientation des Retraites, censé « rendre un avis technique » sur le sujet, est un paravent que veut utiliser le gouvernement pour justifier une décision déjà prise qui découle de la loi de 2003.
La CGT avait dénoncé et combattu en 2003 l’allongement de la durée de cotisations, mesure phare de la loi Fillon. Elle avait également dénoncé le caractère technocratique de cette disposition qui repose sur un obscur calcul à partir de l’évolution de l’espérance de vie.
Cette mesure, comme le recul de l’âge de départ en retraite, est injuste car elle pénalise les catégories de salariés modestes qui ont les parcours professionnels les plus hachés et les retraites les plus courtes. Sont concernées au premier chef les femmes et tous ceux qui ont été affectés par la montée du chômage et de la précarité. Ce nouvel allongement renforcera encore cette injustice…

Cette mesure se cumule en effet avec la décision de reculer rapidement à 62 ans l’âge minimal du droit au départ à la retraite. C’est la « double peine » qui fait de la réforme française des retraites l’une des plus dures parmi celles appliquées en Europe.

A l’évidence, le véritable objectif du gouvernement de l’allongement reste une baisse généralisée des pensions de retraites. La CGT, condamne un nouvel allongement de la durée de cotisations.
Les derniers chiffres du chômage sont là pour rappeler que la situation des salariés âgés comme celle des jeunes ne s’améliore pas, bien au contraire. Cela ne fait que renforcer la nécessité d’une véritable politique de l’emploi sans laquelle l’équilibre de notre système de retraite ne peut être durablement envisagé.

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