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Salaires et effectifs sacrifiés au nom de la rentabilité.

La RATP a produit ses comptes pour l’année 2016. Plusieurs facteurs montrent une bonne santé pour l’entreprise dans la période malgré un chiffre d’affaires en recul de 1,1%.
L’investissement dans la modernisation et l’accroissement de la capacité de transport sont de haut niveau. Bien entendu nous en sommes satisfaits car nous les réclamions toutes ces dernières années au regard des besoins croissants de transport en Ile de France.
Cet exercice a été marqué par un changement de régime fiscal pour la RATP. Contrairement à la chanson du moment sur le « poids de la fiscalité sur les sociétés », cette nouvelle situation ne lui est pas si défavorable que cela au regard de l’opportunisme qu’offre le jeu de l’optimisation fiscale, dans ce contexte de cadeaux faits aux entreprises par les gouvernements successifs.
L’entreprise RATP veut-elle prouver à ses cousines du CAC40 qu’elle peut jouer dans la même cour ? Jusqu’à aller les singer et fuir la solidarité nationale en ne s’acquittant pas des taxes et des impôts auxquels elle est soumise ?
Au final, RATP Epic c’est un résultat net de 141 M€, généré majoritairement par la suppression de 432 postes, une économie sur la masse salariale du fait des départs en retraite importants et un gel du point d’indice salarial pendant deux années consécutives.
La CGT-RATP a donc toutes les raisons de continuer à appeler à la mobilisation des salariés pour une augmentation « significative » des salaires. L’argent existe, il a même été provisionné à hauteur de 33 millions d’euros pour les évolutions salariales et elle n’en a dépensé finalement que 2 millions.
C’est bien grâce au professionnalisme des salariés de l’entreprise que, quotidiennement, nous transportons en toute sécurité les 12 millions de voyageurs dans la région capitale. Il est temps que l’entreprise réponde à la revendication de la CGT-RATP par une augmentation de +3% de la valeur du point salaire au lieu des +0,65% imposés après les pseudo négociations annuelles obligatoires et après deux années à 0%.
Paris, le 24 mars 2017

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