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Les aventures de la RATP en Toscane… IL EST TEMPS D’ARRÊTER LES FRAIS !

Depuis deux ans, la direction de la RATP multiplie les efforts pour obtenir pour sa filiale RATP Dev l’exploitation des bus et cars de la région Toscane en Italie.

La CGT-RATP et ses élus au Conseil d’administration de la RATP ont, dès le départ, affirmé leur opposition à cette opération, pour des raisons de fond :

  • D’une part, elle tourne le dos aux valeurs et aux principes de Service Public.

L’ambition de la région Italienne est d’appliquer une politique d’austérité au transport public en réduisant l’offre de service de 10%. Le but de l’appel d’offres est de trouver une société pour faire le « sale boulot », en promettant un contrat de longue durée (11 ans) et rémunérateur grâce à une augmentation de 40% des tarifs usagers. L’offre déposée par RATP  Dev  sur  ces  bases  prévoit  de  supprimer  1.000  postes  de  travail  sur  les  5.500 existants ! Et des populations auront demain une qualité de service fortement dégradée.

  • D’autre part, elle va détourner des ressources de l’Établissement Public RATP.

70 millions d’euros de dotation de capital de la RATP à sa filiale RATP Dev sont prévus pour cette opération. Cet argent, c’est la productivité supportée par les personnels de la RATP à travers des suppressions de postes et la dégradation des conditions de travail. On va ainsi sacrifier des emplois en Île-de-France pour financer un projet qui en supprimera aussi en Italie ! Il s’agit d’une véritable gabegie d’argent public, alors que la RATP aurait besoin de ces ressources pour assurer ses missions en Île-de-France.

Aujourd’hui, de nouveaux éléments viennent renforcer notre position.

Suite à un recours en justice déposé par les concurrents de RATP Dev, le Conseil d’État italien vient de demander l’arbitrage de la Cour de Justice européenne. Cette démarche pourrait déboucher sur une remise en cause de la loi française qui définit les dates d’ouverture à la concurrence des réseaux gérés par la RATP en Île-de-France (Bus : 1er janvier 2025, Tramway : 1er janvier 2030, Métro/RER : 1er janvier 2040).
« L’aventure Toscane » devient le prétexte idéal à une accélération de la libéralisation des transports publics franciliens. C’est ce que les groupes privés qui lorgnent le réseau francilien n’ont cessé de revendiquer ces dernières années.
Pour la CGT-RATP, ces nouveaux éléments rendent plus urgent encore ce que nous réclamons depuis le début : le retrait de RATP Dev de Toscane, opération qui a déjà coûté à la RATP plus de 10 millions d’euros en frais de développement…
Nous avons interpellé le représentant du gouvernement siégeant au Conseil d’Administration de la RATP le 30 juin pour qu’il s’engage à défendre les dispositions de la loi française et à ne pas anticiper l’ouverture à la concurrence des réseaux en Île-de- France. Cette demande est restée sans réponse… Ce qui interroge sur les intentions du nouveau pouvoir à l’égard de la RATP et du Service Public de transport en général.
Paris, le 4 juillet 2017

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