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Mise en examen de M. Mongin : communiqué de la CGT-RATP

MONGINJeudi 12 septembre, Pierre Mongin, actuel PDG de la RATP, a été mis en examen dans le cadre d’une enquête conduite par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire portant sur le financement de la campagne électorale de M. Balladur en 1995.
Contrairement aux affirmations du communiqué du service de presse de la RATP du 13 septembre, à aucun moment les administrateurs CGT siégeant au Conseil d’Administration de l’entreprise n’ont « pris acte avec satisfaction et à l’unanimité de la position de l’Etat, exprimée par le commissaire du Gouvernement ».
Déjà en 2006, à l’occasion du Conseil d’Administration pour la nomination de M. Mongin à la tête de la RATP, nous nous étions abstenus, tout comme nous nous sommes abstenus en 2009 lors de sa proposition de reconduction pour un second mandat.
Ce positionnement politique a toujours guidé notre Organisation Syndicale : Etre critique et force de propositions sur les politiques menées et les orientations stratégiques, ne pas s’attacher à la question de qui est en charge de les mettre en œuvre, cela relève de la responsabilité politique du gouvernement.
L’enquête en cours amenant à la mise en examen de Monsieur Mongin ne concerne en rien ses responsabilités en tant que PDG de la RATP, ni l’entreprise elle-même.
Nous sommes extrêmement attachés à la présomption d’innocence qui doit prévaloir dans notre État de droit et qui vaut pour chacun. D’ailleurs, à l’entreprise, nous intervenons pour faire respecter ce principe fondamental qui se voit régulièrement bafoué pour certains agents, notamment lors des conseils de discipline.
Pour nous, la responsabilité indiscutable du PDG de la RATP, comme celle du gouvernement et de la Région, porte sur la politique sociale menée à l’entreprise : plus de 4000 suppressions de postes depuis 2008… des effectifs 2013 inférieurs à ceux de 2002 alors que dans la même période l’offre de transport à progresser de 20% !
Leurs responsabilités reposent aussi sur une politique salariale en berne et ce ne sont pas les 0,25% d’augmentation pour 2013 qui permettront une amélioration du pouvoir d’achat ni une relance de l’économie par la consommation des ménages !
Concernant l’enquête en cours, s’il s’avérait une culpabilité de Monsieur Mongin, cela nous apparaitrait comme incompatible avec la Présidence d’une grande entreprise publique nationale comme la nôtre.
Paris, le 16 septembre 2013

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