Visite du ministre du travail et de l'emploi le 20 janvier 2014 : Emploi d'Avenir OUI… mais quel avenir pour l'emploi ?
Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social vient marquer de sa présence, le 20 janvier 2014, la signature du 200ème contrat « Emploi d’avenir » à la RATP.
La CGT est partie prenante de ce dispositif au plan national, comme l’est la CGT-RATP au sein de notre entreprise publique, et ce, même si un tel dispositif ne sera pas, à lui seul, en capacité d’infléchir la courbe du chômage de manière pérenne. Néanmoins, il pose la question de l’insertion de jeunes pour qui les portes de l’entreprise resteraient closes sans dispositifs spécifiques de ce type.
Or, depuis 2008, ce sont plus de 4.200 postes qui ont été supprimés à la RATP !
Ces véritables « coupes franches » dans les effectifs sont partiellement masquées par l’augmentation de l’offre de transport : les effectifs de la RATP en 2013 étaient inférieurs à ceux de 2003, alors que dans la même période l’offre de transports a progressé de plus de 20 %…
Ce qui se pose comme enjeu à la RATP aujourd’hui, ce n’est pas tant la question des
« Emplois d’avenir », mais bien celle de « L’avenir de l’emploi » !
Les mesures de productivité imposées à la RATP par le gouvernement et le STIF amènent à la suppression d’environ 700 postes par an, à la mise en œuvre de réorganisations qui dégrade les conditions de travail des agents et vont jusqu’à remettre en cause notre capacité à assumer pleinement l’ensemble de nos missions de service public.
La RATP est une entreprise de service public et propriété de l’État, dans ce cadre, le gouvernement porte une responsabilité première quant à son mode de gestion. Il ne tient qu’à lui de mettre en place les mesures nécessaires pour préserver l’emploi, particulièrement dans la période de crise que nous traversons, qui devrait amener à une véritable « mobilisation nationale » sur l’emploi.