Histoire de la CGT-RATP
Syndicalisme et CGT/RATP
Si les dates ne peuvent tenir lieu d’hommage aux femmes et aux hommes de toutes professions, syndiqués (es) et militants (es) qui ont contribué, par leur engagement et leurs luttes, dans des conditions souvent difficiles et parfois héroïques à marquer notre société des empreintes de progrès social … elles survolent pourtant des périodes et des vies qui ont contribué à construire la RATP et la CGT d’aujourd’hui.
1828
Introduction à Paris d’un système de transport urbain.
1831
Révolte des Canuts à Lyon.
1855
Le décret impérial du 22 février crée la « Compagnie Générale des Omnibus » obtenant la fusion de 11 compagnies indépendantes.
1864
Légalisation du droit de coalition.
Droit de grève.
1881
« Première agitation » dans les transports à la suite de révocations d’agents qui avaient adhéré à la chambre syndicale.
1884
Loi Waldeck-Rousseau légalisant les syndicats.
1889
Avril – Création de la CMP (dénommée alors : Compagnie du Chemin de Fer du Métropolitain de Paris).
1890
Constitution du syndicat des Employés des omnibus.
1891
Création de la Fédération Nationale des Bourses du travail.
1895
Congrès constitutif de la CGT à Limoges.
1900
19 juillet – La 1ère ligne du métro est ouverte au public.
1901
Janvier – Une grève de trois jours est décidée à la CMP pour la réintégration de 43 agents licenciés et la reconnaissance d’un syndicat CGT.
1902
Congrès de Montpellier intégrant dans un même ensemble la Fédération des bourses et la CGT.
1906
Adoption de la Charte d’Amiens fixant les règles de l’indépendance entre le mouvement syndical et les partis politiques.
1910
La compagne Nord/Sud exploite 2 lignes de réseau.
1912
Existe un syndicat confédéré de la CGO (Compagnie Générale des Omnibus).
1913
Constitution de la Fédération syndicale internationale à laquelle adhère la CGT.
1914
Début de la première Guerre Mondiale ; la CGT se rallie à l’union sacrée.
1918
Fin de la première guerre mondiale.
Existence d’un syndicat Confédéré du Métropolitain (CGT).
1919
Le 18 février – Le syndicat du Métro dépose ses statuts et prend le titre de : « Syndicat Général des Ouvriers et Employés des Chemin de Fer Métropolitain de Paris ».
Existe à la même époque un Syndicat général du personnel de la Société des transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP)
1920
Après le décret approuvé le 25 décembre 1920, la STCRP (Société de Transports en Commun de la Région Parisienne) reprend la totalité du personnel, installations et matériel des anciennes compagnies des réseaux de surface.
Le 27 décembre 1921 – exclusions dans la CGT.
1921
Scission de la CGT.
Création de la CGT Unitaire (du 26 juin au 1er juillet)
1922
Existence d’un « Syndicat d’union du personnel administratif et des établissements, contrôleurs et assimilés des transports en commun de la région parisienne » (STCRP).
Et d’un « Syndicat des Travailleurs du Métro » (affilié à la CGT-U).
1929
La CMP absorbe la compagnie Nord/Sud et ses deux lignes.
1930
Existence du « Syndicat professionnel des conducteurs mécaniciens du chemin de fer métropolitain de Paris » affilié à la : « Fédération générale des mécaniciens-chauffeurs, conducteurs-électriciens, élèves et faisant fonction, des chemins de fer de France, colonies et pays du protectorat ».
1935
Dans le journal de janvier « Métro Unitaire » (CGT-U) on trouve trace d’une organisation des retraités « Union des petits retraités du Métro ».
1936
Réunification CGT-CGTU (6 mars – congrès de Toulouse)
Victoire du Front Populaire
Accords Matignon (congés payés, 40 heures …)
Constitution du « Syndicat Unifié des Catégories A du Métro » le « SUCAM » n’est affilié à aucune confédération.
1937
Une organisation spécifique du personnel des bureaux, de maîtrise et de cadres se crée dans la CGT.
Le « SUCAM » adhère à la CGT.
1938
La CMP hérite de la « ligne de Sceaux ».
1939
Début de la seconde guerre mondiale.
1940
Dissolution de la CGT (et de la CFTC créée en 1919) (décret du 9 novembre 1940).
1941
Promulgation de la Charte du travail (4 octobre 1941).
1942
Suite à la loi du 26 juin 1941, la CMP absorbe la STCRP.
1943
Les syndicats « chartistes » de la CMP et de la STCRP fusionnent.
Accords du Perreux – réunification de la CGT
1944
Participation de la CGT au programme national de la résistance (CNR).
L’ordonnance du 27 juillet rétablit les libertés syndicales.
16 août – la grève générale est décrétée. Point fort de la résistance organisée parmi les personnels des réseaux et ateliers des transports en Ile de France depuis 1940
22 novembre – le Syndicat Général Confédéré du Personnel du Métropolitain de Paris se reconstitue.
1945
8 mai – l’Allemagne nazie capitule.
Mise en place de la Sécurité Sociale.
Création des comités d’entreprises.
Nationalisations.
Création de la Fédération Syndicale Mondiale.
Dans les transports parisiens, le groupement des retraités est organisé ; c’est aussi la fusion des deux organisations syndicales existant en 1939 (à la CMP et STCRP …).
Dès 1945, certains ingénieurs et cadres veulent s’organiser au sein de la CGT … c’est la création d’un « syndicat national des ingénieurs et cadres CGT des transports » … les adhérents du syndicat des catégories A « rejoignent » ce « SNICT ».
1947
Lancement du Plan Marshall.
1948
Scission de la CGT – Création de la CGT-Force Ouvrière et de la Fédération de l’Education Nationale.
21 mars : création de la RATP.
24 avril 1948 : « Naissance du syndicat Confédéré CGT Maîtrise et Employés » … les agents cadres, syndiqués dans le syndicat rejoignent le SNICT.
1949
Scission dans la FSM.
Création de la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) à laquelle adhère la CGT-FO.
Après la création de la RATP, l’ensemble du personnel d’exécution peut se retrouver dans le syndicat CGT Général Confédéré du Personnel des Transports Parisiens Métro et Autobus … les agents de Maîtrise et le personnel administratif ont leur propre organisation CGT … les « cadres » CGT sont toujours une section du Syndicat National des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (SNICT).
1953
Le Syndicat Général CGT devient : « Syndicat Général Confédéré du Personnel de la RATP ».
1959
Le syndicat général CGT se décentralise en trois syndicats (congrès des 21 et 22 mars) :
Le syndicat CGT du Personnel des Services Ouvriers de la RATP/Métro et Autobus (qui conservera le numéro d’origine)
Le syndicat CGT du Personnel d’exécution des services d’exploitation du réseau Routier/Autobus (les 1er statuts seront déposés le 28 avril)
Le syndicat CGT du Personnel d’Exécution des services d’exploitation du Réseau Ferré de la RATP/Métro (dépôt des statuts le 28 avril).
1962
Accords d’Evian, fin de la guerre d’Algérie.
1963
14 mars – constitution du syndicat Confédéré CGT des Ingénieurs et Cadres de la RATP (dépôt des statuts le 3 avril).
1965
Congrès constitutif de l’Union Syndicale CGT/RATP (les 3 et 4 avril).
1966
Accord unitaire CGT/CFDT (la CFDT a été créée en 1964).
1968
Mai/juin – 7 millions de salariés en grève. Constat de Grenelle (augmentation de 35% du salaire minimum, reconnaissance de la section syndicale à l’entreprise …).
1970
Nouvel accord CGT/CFDT.
1973
Création de la Confédération Européenne des Syndicats (CES).
1978
La CGT quitte provisoirement le secrétariat de la FSM. Le syndicat CGT des Ingénieurs et Cadres décide, en congrès (10 mai) de s’organiser en : « Groupement Intersyndical CGT des Ingénieurs et Cadres de la RATP » (GIIC/CGT).
1979
Affiliation de la CFDT à la CISL.
1980
Le syndicat CGT des Ouvriers de la RATP revoit son organisation en congrès, il sera désormais le Groupement Intersyndical CGT des services ouvriers (GISO/CGT).
Création de la FSU.
1995
La CGT fête ses 100 ans … juste pendant les importants mouvements sociaux de novembre/décembre.
1996
La CGT ne signe pas le nouveau protocole sur le droit syndical et le dialogue social imposé par l’entreprise. De fait, le protocole de 1970, pourtant unanimement signé par l’ensemble des organisations syndicales à l’époque, disparait.
2001
La Commission Européenne rédige un projet de dérèglementation du service public de transport public, déclenchant de nombreux débats, interventions et initiatives.
Un nouveau Protocole relatif au droit syndical est négocié dans l’entreprise.
Après nombres d’actions et de négociations, la CGT – RATP poursuit sa démarche en consultant individuellement l’ensemble des agents pour leur demander leur avis sur le contenu d’un projet d’accord sur la mise en oeuvre d’un 13ème mois à la RATP.
Le 19 mai, le syndicat « Maitrîse… » modifie ses statuts et devient le Syndicat Confédéré CGT des agents d’encadrement, techniciens, personnels de bureaux et assimilés de la RATP.
2002
29 et 30 mai, la conférence de l’Union Syndicale CGT/RATP adopte ses nouveaux statuts.
Protection sociale : la direction ouvre ses négociations sur l’important dossier « protection sociale – maladie » et le régime spécial.
2003
Engagement contre la guerre en Irak, protection sociale maladie et le dossier des retraites avec les actions contre la mise en œuvre du plan de réforme Fillon et le maintien du régime de retraite spécifique de la RATP ont marqué cette année.
2004
Modernisation à la RATP, Protection sociale, salaires, dialogue social et maintien du droit de grève structurent la vie sociale du service public.
2005
Les passations de responsabilités Etat/Région dans l’autorité organisatrice des transports en Ile de France, le contenu de la construction européenne et les initiatives CGT autour de l’imposition aux agents de la RATP du principe d’une caisse de retraite en lieu et place des dispositions statutaires ont marqué cette année.
2006
2007
Congrès des syndicats cgt de la RATP… Le GIIC et le syndicat CGT des agents de maîtrise, techniciens, administratifs et assimilés de la RATP se rassemblent dans l’UGICT-CGT/RATP.
Un président de la république (Sarkozy) est élu avec dans son programme un ensemble de réformes libérales parmi lesquelles l’harmonisation des régimes spéciaux de retraites (sur la base des reculs sociaux déja imposés aux salariés de la fonction publique) et la mise en place d’un service minimum en cas de grèves dans les transports publics… Le conflit des régimes spéciaux de retraites mobilisera les agents des secteurs concernés – dont ceux de la RATP durant le dernier trimestre de l’année … et au delà.