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Restreindre le droit de grève, un dogme libéral au service du capital.

Ce 9 avril, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi visant l’interdiction partielle et la soumission au pouvoir disciplinaire du droit de grève dans les entreprises de transport public.

Le tout dans un débat parlementaire marqué par les nombreux propos exprimant un mépris de classe à l’égard des salarié.e.s du secteur des transports publics de voyageurs et leur haine à l’encontre de celles et ceux qui sont syndiqué.e.s. « Culture de la grève, preneurs d’otages » font partie des termes les plus souvent utilisés.

Pour la CGT-RATP, ce n’est pas en cassant le « thermomètre » de la colère des travailleurs que cette dernière disparaitra au sein des collectifs et sur les lieux de travail.

Contrairement aux idées reçues, lors des négociations collectives et fort de sa conception du syndicalisme, la CGT-RATP déploie toutes les énergies nécessaires pour trouver des dispositions plus favorables aux agents de la RATP pour ne pas avoir à activer les leviers d’une grève.  L’échec de la négociation incombe à la Direction qui persiste à imposer des régressions. De plus, faire croire que le durcissement du droit de grève, notamment à la RATP, garantirait un « service minimum » est un leurre au service des réactionnaires.

La CGT-RATP, ses militants luttent quotidiennement pour un « Service MAXIMUM », contre le sous-effectif organisé par la dégradation de l’attractivité de nos métiers. Les salaires d’embauches trop bas, les augmentations sous le niveau de l’inflation et la suppression des dispositions statutaires protectrices des travailleurs en sont les raisons.  

Désormais, il appartient à la Présidente de l’Assemblée nationale d’inscrire ou non à l’ordre du jour l’examen de cette proposition de loi. Si les Députés étaient amenés à examiner ce texte de loi de régression sociale. Ils doivent impérativement la rejeter sans conditions ou aménagements.

Les députés de la Nation seront plus inspirés à imposer un moratoire sur l’ouverture à la concurrence du réseau Bus car il est urgent de remettre la RATP à sa juste place. Un outil stratégique pour assurer et développer le service public de transport dans la région capitale qui pèse seule 31% du PIB national. Si les transports publics continuent à se dégrader en Île de France, l’économie du pays va rapidement s’en ressentir négativement.

Paris, le 10 avril 2024

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