VOUS AVEZ DIT CONCURRENCE !
Lutter contre le dumping social avec un statut unique des salariés du transport de voyageurs.
Parce que la mise en concurrence entre opérateurs, signifie d’abord une mise en concurrence des salariés entre eux, là est l’origine d’un dumping social sans limite qui conduit notamment à dégrader l’emploi, les niveaux de rémunération et les conditions de travail.
Tout à l’inverse, la CGT-RATP propose la mise en place d’un socle social de haut niveau, l’une des conditions d’un service public de qualité.
Tout en combattant la logique de libéralisation des réseaux, la CGT porte des exigences immédiates pour aller à contre-sens et contrecarrer la tendance à l’abaissement des droits sociaux.
C’est dans ce contexte que la CGT RATP porte une autre alternative aux développements de la RATP, qui a démontré dans cette période de crise sanitaire et économique, toute son efficacité en maintenant un service public multimodal s’appuyant sur son caractère intégré qui lui a permis d’intervenir sur tous ses matériels roulants, ainsi que sur ses infrastructures, garantissant la sécurité des usagers.
Pour ne pas subir, la CGT propose de construire un statut d’un haut niveau social pour l’ensemble des salariés du transport quelque soit l’opérateur autour de 4 piliers :
- Salaire et Classification ;
- Temps de travail et Conditions de travail ;
- Protection sociale ;
- Autres garanties sociales.
Ce sont autant de leviers pour les opérateurs et les donneurs d’ordre pour mettre en concurrence les salariés en faisant pression sur le niveau social de chacun d’eux. Les situations étant très disparates d’une entreprise à l’autre, d’une convention collective ou statut à l’autre, il ne s’agit pas de nous calquer sur un seul modèle mais de définir, ensemble, ce qui nous apparaît comme le minimum acceptable et d’un haut niveau social pour vivre dignement du fruit de notre travail et garantir notre santé au travail.
Ce statut social doit également permettre d’assurer la sécurité des usagers des transports et ceux de la route.
Ce socle ne doit ne pas être le prétexte pour remettre en cause les organisations et conquis existants, mais de garantir que ceux-ci ne peuvent plus servir à mettre en concurrence les salariés pour satisfaire les appétits financiers des entreprises marchandes.
L’ambition est de garantir des droits nouveaux pour tous, opposables à tout employeur du transport de voyageurs par route, tram et métro.
La création du Statut unifié des salariés du transport pour que chacun dispose de droits individuels attachés à la personne, cumulatifs et progressifs, transférables d’une entreprise à l’autre et opposables à tout employeur du secteur. Notamment, le droit à un emploi pérenne, à un salaire et à une progression de carrière, à la formation professionnelle, à une protection sociale de haut niveau, l’accès à un logement décent, la prise en compte de la pénibilité qui doit se traduire par un départ à la retraite anticipée à taux plein.
Pour le bâtir, l’actuel Statut du personnel de la RATP est un repère essentiel. Ses dispositions constituent, sur beaucoup d’aspects, une référence qu’il s’agit d’étendre à l’ensemble des travailleurs du transport public, avec des améliorations.
C’est le but d’un « socle social harmonisé de haut niveau » s’imposant à tous les opérateurs, actuels ou futurs bâti d’abord au niveau de l’Ile-de-France où il existe une problématique particulière du fait de la loi ORTF.
Cela passe par un décret-cadre fixant des obligations en matière de conditions de travail, question centrale sur laquelle s’exerce aujourd’hui le dumping social. Les minima fixés par ce décret constitueront autant d’obligations légales que tout accord collectif ou dispositions règlementaires propres au secteur ou à une entreprise de ce secteur devra respecter.
Ce décret devra notamment intégrer l’objectif général de réduction du temps de travail à 32 h et le décliner pour les différentes catégories de personnel, en prévoyant des droits spécifiques pour les travailleurs de nuit.