Protection sociale - Prévoyance

La Sécurité Sociale, notre bien commun en danger !

Visuel protectionLa sécurité sociale fait partie de notre vie. Elle est tellement indispensable qu’elle paraît avoir toujours existé. Sa création en 1945 fut une des conquêtes majeures du monde du travail.
Depuis 1946, le patronat et ses représentants n’ont de cesse de remettre en cause cette « conquête sociale », cette innovation progressiste et militante sans précédent qui reste le pilier du système français.
Encore aujourd’hui, la Sécurité Sociale représente un enjeu permanent de lutte des classes, sur le plan social et politique.
Cette institution de solidarité est un formidable amortisseur social qui protège l’ensemble de la population, actifs, retraité-e-s, sans emplois, malades et le bien- portants, et tout particulièrement en période de crise économique et sociale en évitant que des familles ne plongent dans la misère et la pauvreté.
Le système est fondé sur la solidarité où chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins (l’actif vers le retraité, le bien portant vers le malade, le travailleur vers le chômeur…) Son financement repose sur les cotisations sociales assises sur la richesse créée par le travail. Les cotisations sociales constituent un élément du salaire que l’on nomme salaire socialisé.
Elles sont immédiatement transformées en prestations par la Sécurité sociale (pensions de retraite, allocations de chômage, maladie, allocations perte d’autonomie etc…)
Ces cotisations y compris la part dite « patronale » correspondent à la part du salaire pour la vie, pour se prémunir et faire face aux aléas de la vie, alors que le salaire net ou la pension, versés à la fin de chaque mois financent les besoins pour le mois.
Le tout constitue le salaire ou la pension de chaque salarié ou retraité en fonction de la richesse produite (le travail) et des droits qui en résultent (la pension).
Augmenter les cotisations sociales, c’est augmenter les salaires et faire reculer le profit.
Les cotisations sociales participent au financement de la Sécurité Sociale pour permettre à tous d’avoir des droits pour bien vivre, bien travailler, bien vieillir. C’est cette solidarité qu’il faut défendre et reconquérir.
Les gouvernements successifs, sous la pression du patronat, n’ont eu de cesse que d’attaquer ce salaire socialisé, le considérant comme un « coût du travail » ou une charge insupportable à leurs yeux, car il impacte leur marge de profits.
En mettant en place la CSG en 1991, ils ont permis de fiscaliser (en faisant passer de la cotisation à l’impôt) les sources de financement de la Sécurité Sociale.
Ainsi, ils ont transféré des obligations sociales des employeurs, à la charge des citoyens.
Le gouvernement Macron amplifie une nouvelle fois la fiscalisation de la sécurité Sociale avec une transformation en profondeur du modèle social de 1945bâti par Ambroise Croizat, en augmentant la CSG de 1,7 points au 1er janvier 2018, « compensée » soi-disant par une baisse des cotisations maladie et chômage pour les salariés actifs. Sous couvert de « modernité », il cherche surtout à recycler de vieilles recettes du 19ème siècle, celle du patronat de la révolution industrielle.
C’est par le travail que nous créons les richesses et ces richesses doivent être partagées pour financer la Sécurité Sociale. Se soigner gratuitement et sur le temps de travail, voilà qui est moderne, et plus moderne que les salles de sport des « Start up » dont l’on nous rebat les oreilles.
La Sécurité Sociale est un déterminant fondamental de justice sociale, du vivre ensemble, facteur de santé et de développement économique et social.
Dans ce contexte, la bataille pour la Sécurité Sociale et la prise en charge à 100% de l’ensemble des risques, aléas ou changements dans la vie est un axe majeur de reconquête et plus largement d’un changement de société. L’histoire démontre que les utopies d’hier peuvent devenir réalité quand la majorité des travailleurs le décide.

C’est pourquoi la CGT RATP a convié ses militants à cette journée d’étude afin d’être armés pour ce combat d’avenir.


Les documents de la journée d’étude CGT-RATP du 28/03/2018 :

picto-pdf00 programme JE 2018 Protection sociale
 
picto-pdf01_ JE 2018 CGT RATP _Protection sociale en danger_Daniel Blache
 
picto-pdf02_ JE 2018 Presentation du regime RATP et son financement
 
picto-pdf03_ JE 2018 Pres du CP
 
picto-pdf2018 03 28 Doc participants JE protection sociale
 

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