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MACRON REVIENT À LA CHARGE, NOUS AUSSI !

Dogmatique et rancunier, l’ex-candidat Macron et son exécutif zélé stigmatisent les salarié.e.s relevant des régimes spéciaux de retraite, dont ceux de la RATP plusieurs fois cités. Avec sa contre-réforme des retraites annoncée, qui épargne une fois de plus le capital, Macron continue sa charge contre nous pour diviser les travailleuses et les travailleurs.

L’un des arguments fallacieux avancé est de « justifier de régimes qui paraissent bien loin de la réalité, tant les conditions de travail ne sont plus celles du siècle dernier ».

Pourquoi c’est encore une mauvaise idée ?

Certes, les conditions de travail et de vie au travail ont changé, mais les agents sont-ils dégagés de toutes contraintes professionnelles impactant leur santé psychique ou physique ? NON !

La répétition de certaines tâches comme le port de charge, la conduite d’un autobus en zone dense, d’une rame de métro ou de RER, génère l’apparition de troubles musculo-squelettiques (T.M.S.). Certains de nos collègues subissent encore les méfaits de l’amiante, d’autres des résidus des freinages des matériels ferroviaires dans des endroits fermés.

Enfin, même si les conditions de travail ont évolué, il n’en demeure pas moins que la réalisation de notre mission de Service public nécessite que des salarié.e.s travaillent en horaires et en repos décalés lorsqu’il ne s’agit pas du travail en grande nuit. Cela a des répercussions psychologiques, relationnelles et sociales avérées, mais également des maladies cardiovasculaires, des anomalies métaboliques, des troubles digestifs…

Les facteurs de pénibilité ne peuvent pas être seulement compensés par des primes ou des points, mais par un départ anticipé à la retraite afin d’y accéder en bonne santé.

L’accélération de la réforme Touraine, dans le projet Macron, c’est quoi ?

Initialement, la contre-réforme Touraine (2014) accroît la durée de cotisation à 172 trimestres en 2035, soit 43 années de cotisations pour les Français ayant vu le jour depuis 1973.

Demain, Macron prévoit d’accélérer ce dispositif, en passant d’un trimestre supplémentaire tous les 3 ans à un trimestre supplémentaire chaque année, et que les personnes nées avant 1973 puissent être concernées par la durée de 43 ans.

La clause du « grand-père » : la belle arnaque !

Dans son projet, Emmanuel MACRON précise bien sa volonté de procéder à « la suppression des principaux régimes spéciaux (EDF, RATP…) pour les nouveaux entrants, comme il a] fait pour la SNCF en supprimant le statut du personnel ».

D’une part, cette philosophie accroît la mise en opposition entre les générations et instaure le principe d’une inégalité, à travail et conditions de travail similaires, de la prise en compte de la pénibilité et de ses incidences.

D’autre part, les mesures, appelées mesures paramétriques, se sont toujours appliquées aux agents RATP, malgré le maintien de notre régime spécial de retraite.

Les conditions de départ en retraite dépendent toujours du classement (en tableaux S, A ou B) du poste occupé par l’agent, quelle que soit sa date d’embauche, mais les bonifications pour les nouveaux embauché.e.s à compter de 2009 ont été supprimées.

Lorsque l’âge légal de départ à la retraite est passé à 62 ans en 2018, les conditions de départ en retraite des agents sous statut ont également augmenté de 2 ans pour la condition d’âge et la durée de service.

Pour la CGT…

En France, nous vivons certes plus longtemps, mais l’es­pérance de vie en bonne santé n’est que de 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes !!!

L’âge de 60 ans doit bien redevenir le repère collectif associé au droit à la retraite, avec une pension à taux plein, des revenus corrects, en activité, comme en retraite, et de bonnes conditions de travail tout au long de sa carrière.

Les départs anticipés en retraite doivent être confortés et reconnus pour tous dans chacun des régimes pour les salarié.e.s ayant été exposé.e.s aux conditions de travail pénibles, insalubres ou à risque, afin de tendre à l’égalité d’espérance de vie en retraite.

Tout autre projet verra l’ensemble des militantes et des militants de la CGT se mettre en action pour mobiliser l’ensemble des salarié.e.s, afin de porter de réelles avancées sociales dans lesquelles le droit à la retraite est partie prenante.

Contre-réforme Macron : comme en 2019, TOUS ENSEMBLE !
Préparons-nous à lutter…


  Tract-CGT-RATP-retraites-2023-STOP-REFORME.pdf (371,9 KiB, 172 hits)

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