CREIRPs Transversales

31.08.2016 Déclaration CGT-RATP

Le gouvernement a beau dire, il a beau faire mais à juste titre, 71 % des Français rejettent la loi Travail et 55 % jugent que les syndicats ont raison de continuer le combat à la rentrée.

L’adoption de cette loi est une atteinte inacceptable à la démocratie citoyenne, à la démocratie sociale, à la démocratie parlementaire qui vient de subir un triple coup de force.

Renoncer aux conquêtes sociales du 20ème siècle, c’est non !

La CGT-RATP appelle les agents à se mobiliser pour la 13ème fois, ce 15 septembre pour arracher l’abrogation de la Loi dites Travail parce qu’elle est profondément injuste, c’est nécessaire et c’est possible.

Le vrai progrès social au XXIème siècle passe par la réduction du temps de travail car les progrès techniques colossaux réalisés dans tous les secteurs d’activité, y compris dans celui des transports, doivent conduire non pas, comme veut le faire la loi travail, à remettre en cause les « 35 heures » mais bien à aller de l’avant en réduisant davantage le temps de travail sans perte de salaire, pour travailler tous, travailler mieux, travailler moins.

Y compris que la réduction légale du temps de travail est aussi un élément important pour l’égalité professionnelle femme/homme et pour l’accès au plein temps pour tous. Pas comme la direction l’a envisagé dans son accord « fourretout » qui prévoit l’embauche de machinistes à temps partiel avec un salaire partiel qui vise principalement les femmes.
Sachez que la question de la réduction du temps de travail n’appartient pas à l’histoire. Elle est une question d’actualité et d’avenir !

D’autant que de l’argent, il y en a… mais pas dans les bonnes poches. En 2016, les actionnaires devraient se partager quelque 1028 milliards d’euros, soit la moitié de la richesse produite dans l’Hexagone. Championne d’Europe, la France se distingue à ces olympiades du fric et de la finance. Si c’est ça le model dont rêvent les gestionnaires de notre entreprise, ils n’ont que faire alors du service public, le véritable outil de travail des agents de la RATP. Un outil ça se protège, ça s’entretient pour qu’il soit efficace.

Pendant ce temps, les salaires, pensions, minima sociaux sont au point mort, a contrario les dépenses de la vie courante ne cessent de grimper : santé, logement, scolarité notamment pour nos enfants étudiants, dont un sur deux se trouve contraint de travailler pour financer ses études. La baisse du montant des pensions oblige désormais les retraités à cesser de plus en plus tard leur activité professionnelle, voire à en reprendre une pour ne pas sombrer dans la pauvreté.

Renouer avec le progrès social impose de rompre avec les politiques d’austérité, de dumping social, de déréglementation du Travail, de bas salaire, de casse des services publics.

Pour les agents RATP, la « non revalorisation » du point d’indice, bloqué depuis 2015 est le fruit « pourri » de cette politique d’austérité. La CGT-RATP n’a donc pas abandonné sa bataille pour l’augmentation du point salaire pour 2016 et du rattrapage sur les années précédentes. La RMPP est un indicateur que vous agitez à chaque période de NAO, mais qui en bénéficie réellement ? Serait-il en réalité un révélateur d’inégalité dans la répartition des richesses créées quotidiennement par les agents pour ne jamais communiquer ces données ?

A la vue des éléments qui vont être présentés au cours de cette séance et relatif aux comptes sociaux du 1er semestre, les agents RATP ont toute légitimé pour exiger leur dû.

La CGT-RATP demande donc une nouvelle fois la réouverture des NAO 2016 dans les plus brefs délais.
Même si pour beaucoup d’entre nous nous revenons de congés, nous ne devons pas oublier qu’un enfant sur 3 ne part pas en vacances. En France, les inégalités continuent de se creuser. Si la mondialisation a sorti 1 milliard d’êtres humains de l’extrême pauvreté sur la planète en 30 ans, la pauvreté gagne du terrain dans les pays développés et de moins en moins de Français partent en vacances.

Notons que si 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, seulement 50 % des ouvriers y ont accès. (Juillet 2014 – Observatoire des inégalités).

61 % des personnes qui ne partent pas l’expliquent par un manque d’argent. (Janvier 2015 – Credoc). Quand elles vivent des moments difficiles, les familles ne pensent pas aux vacances. Pourtant, les vacances sont un droit et elles sont essentielles au bien-être de chacun car elles font grandir. Au comité, les élus œuvrent dans ce sens toute l’année pour corriger ces inégalités et pour n’oublier personne.

Vous l’avez compris ce combat est le nôtre, il est humain. Le droit aux vacances pour tous est essentiel à l’équilibre personnel des individus pour vivre et travailler ensemble.

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