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L’argent existe VRAIMENT pour augmenter les salaires à la RATP !

Les résultats de la RATP pour 2018 confirment et amplifient la tendance observée ces dernières années : d’un côté une marge bénéficiaire toujours plus importante, mais de l’autre l’austérité pour les salariés.

Le résultat net de l’EPIC RATP s’élève ainsi à 248 M€.

Si, aux termes du contrat passé entre l’entreprise publique et Ile-de-France Mobilités, une part importante de ce bénéfice est destinée à financer les investissements nécessaires au réseau de transport francilien, on constate qu’année après année, l’entreprise dégage une marge additionnelle toujours plus conséquente : 73 M€ de plus que l’objectif fixé par ce contrat en 2017, et 106 M€ de plus en 2018 !

Les moyens existent donc pour investir dans la politique sociale.

En particulier pour une augmentation significative des salaires. Avec cette somme, on aurait en effet pu financer une hausse de 4% pour tous les agents. Mais c’est une aumône qui va leur être distribuée sur l’année 2019. 8 M€, voilà tout ce que vont coûter à la RATP les mesures issues d’une « négociation » annuelle tenue sous l’égide du diktat austéritaire imposé par le gouvernement (à peine 14 € par mois sur un salaire brut moyen !). Rapprochons aussi ce chiffre des 25 M€ d’économies qu’a rapporté la suppression de 349 postes.

Alors à quoi va servir le surprofit réalisé ?

A alimenter le développement des filiales privées du Groupe et la stratégie de démantèlement de l’entreprise publique au profit de ces dernières. Le budget 2019 prévoit ainsi 75 M€ de dotations de capital de la maison-mère à ses filiales. En premier lieu à RATP Développement, engagée dans une course à la croissance qui coûte cher (près de 400 M€ de dotations en 20 ans), mais ne rapporte rien, puisqu’elle affiche de nouveau en 2018 une perte nette. Ainsi, les sacrifices imposés aux personnels de la RATP servent aujourd’hui à alimenter un puits sans fond.

Comme ne cessent de le faire ses élus au Conseil d’administration, la CGT-RATP dénonce ce véritable gaspillage d’argent public. Elle exige un changement radical des orientations à l’œuvre. Il faut stopper la course actuelle à la baisse des coûts qui pénalise les personnels, mais affecte aussi la qualité du service offert aux usagers.

Au lieu d’aligner ainsi ses objectifs et ses pratiques sur ceux des groupes privés, la RATP doit retrouver le chemin d’une gestion pilotée par le Service public, l’intérêt général et le progrès social.

Paris, le 29 mars 2019

Le communiqué à télécharger

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