Privatisation : Enquête IFOP pour la CGT-RATP
« Les Francilien·nes ignorent tout de la privatisation et de ses conséquences néfastes »
La fin du monopole de la RATP devient progressivement réalité. Du 1er août 2025 au 1er novembre 2026, 13 opérateurs de droit privé vont remplacer l’opérateur public historique sur les 354 lignes de bus qu’il exploite. 18 000 agents de la RATP seront invités à changer d’employeur.
Elles et ils seront, en cas de refus, licenciés.Il s’agit d’un véritable big bang, d’une ampleur inédite depuis l’apparition des transports en commun en France. Cette mutation se fait au détriment du service public de transport et de ses salariés. Elle implique une privatisation des contrats de travail, des profits réalisés mais aussi la perte d’un fleuron national des transports publics dont l’expertise est reconnue internationalement.
A quelques semaines du grand basculement, beaucoup d’usagères et usagers ignorent la privatisation en cours et ses conséquences. L’information en la matière est insuffisante, souvent partielle voire partiale. Les conséquences sont passées sous silence.
Les Franciliens ont pourtant leur mot à dire tant les transports publics occupent une place prépondérante dans la vie quotidienne et l’économie de notre région et du pays. La CGT RATP, constatant que les Franciliens n’ont jamais été consultés sur ce sujet, a réalisé un sondage avec l’IFOP. Les résultats sont édifiants.
Un Francilien sur deux ignore le processus en cours. Presque deux tiers pensent qu’il ne sera pas synonyme d’amélioration de la qualité de service. 77% sont favorables à l’organisation d’un référendum sur le sujet et 68% souhaitent un moratoire immédiat, idée défendue par la CGT RATP.
Forts de ces résultats, dans l’intérêt du service public, nous poursuivons la bataille contre une privatisation ni obligatoire, ni irréversible. Donnons la parole aux Franciliens, la privatisation ne peut plus être tenue à distance d’un débat démocratique !